Actualité du monde de l’éducation du 20 octobre au 9 novembre 2018

Le bulletin de veille est une sélection d’articles, hebdomadaire (hors vacances scolaires), réalisée par le documentaliste de l’ISFEC AFAREC IdF sur l’actualité du monde de l’éducation.

Sommaire

PARU AU JOURNAL OFFICIEL (JO), AU BULLETIN OFFICIEL (BO)

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°41 du 8 novembre 2018 – Concours général des lycées -Organisation — Session 2019

Note de service n° 2018-128 du 29-10-2018 (NOR MENE1828926N)

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°41 du 8 novembre 2018 – Concours général des métiers – Organisation – Session 2019

Note de service n° 2018-127 du 29-10-2018 (NOR MENE1828928N)

Arrêté publié dans le Journal Officiel n°0254 du 3 novembre 2018 – Election des représentants des élèves des lycées et des établissements régionaux d’enseignement adapté au CSE

Arrêté du 18 octobre 2018 fixant les modalités d’élection des représentants des élèves des lycées et des établissements régionaux d’enseignement adapté au Conseil supérieur de l’éducation

Arrêté publié dans le Journal Officiel n°0254 du 3 novembre 2018 – Election des représentants des élèves des lycées et des établissements régionaux d’enseignement adapté au CSP

Arrêté du 18 octobre 2018 fixant les modalités d’élection des représentants des élèves des lycées et des établissements régionaux d’enseignement adapté au Conseil supérieur de l’éducation

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°40 du 1er novembre 2018 – Accès à la hors-classe des maîtres contractuels (1er degré) -Enseignement privé sous contrat

Tableau d’avancement

Accès à la hors-classe des maîtres contractuels ou agréés à titre définitif des établissements d’enseignement privés sous contrat relevant de l’échelle de rémunération des professeurs des écoles – année 2018-2019

Note de service n° 2018-118 du 7-5-2018- NOR MENF1825107N

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°40 du 1er novembre 2018 – Accès à la hors-classe des maîtres contractuels (2nd degré) -Enseignement privé sous contrat

Tableau d’avancement et liste d’aptitude

Accès à la hors-classe des maîtres contractuels ou agréés à titre définitif des établissements d’enseignement privés sous contrat relevant des échelles de rémunération des professeurs agrégés, professeurs certifiés, professeurs de lycée professionnel et des professeurs d’EPS et à la liste d’aptitudes chaires supérieures – année 2018

Note de service n° 2018-117 du 12-9-2018- NOR MENF1826551N

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°40 du 1er novembre 2018 – Mise à jour des groupements de spécialités de BTS pour l’évaluation ponctuelle en mathématiques – session d’examen 2019

Brevet de technicien supérieur

Mise à jour des groupements de spécialités de BTS pour l’évaluation ponctuelle en mathématiques – session d’examen 2019

Note de service n° 2018-119 du 9-10-2018 (NOR > ESRS1827001N)

Arrêté publié dans le Bulletin Officiel n°39 du 25 octobre 2018 – Modalités et dates de dépôt des candidatures à la classe exceptionnelle de certains personnels enseignants exerçant dans les établissements d’enseignement privés sous contrat – année 2018

Promotion corps-grade

Modalités et dates de dépôt des candidatures à la classe exceptionnelle de certains personnels enseignants exerçant dans les établissements d’enseignement privés sous contrat – année 2018

Arrêté du 4-10-2018- NOR MENF1800295A

 Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°39 du 25 octobre 2018 – Baccalauréat – Œuvres et thèmes de référence pour les épreuves de l’enseignement artistique – session 2019

Œuvres et thèmes de référence pour les épreuves de l’enseignement artistique pour l’année scolaire 2018-2019 et la session 2019 – modification

Note de service n° 2018-116 du 15-10-2018- NOR MENE1826485N 

Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°39 du 25 octobre 2018 – Mouvement – personnels enseignants du 1er degré spécialisés – rentrée d’août 2019 (Polynésie française)

Mouvement

Mise à disposition de la Polynésie française des personnels enseignants du 1er degré spécialisés – rentrée d’août 2019

Note de service n° 2018-122 du 15-10-2018- NOR MENH1825196N

 Note de service publiée dans le Bulletin Officiel n°39 du 25 octobre 2018 – Mouvement – personnels enseignants du 1er degré spécialisés – rentrée d’août 2019 (Polynésie française)

Mobilité

Mises à disposition auprès de la Polynésie française des personnels enseignants, d’éducation et des psychologues de l’éducation nationale – rentrée 2019

Note de service n° 2018-123 du 15-10-2018- NOR MENH1825118N

 ARTICLES (1er et 2nd degré)

« Journée contre le harcèlement » [Harcèlement scolaire – Cyber-harcèlement]

« Dans les médias et les réseaux sociaux, on parle énormément du harcèlement scolaire.

« Depuis 2015, chaque premier jeudi de novembre (sauf jour férié) est dédié à la lutte contre le harcèlement à l’école. Pourquoi c’est important ?

Parce que, d’après les chiffres de l’Unicef, un élève sur dix en est aujourd’hui victime en France, soit 700 000 enfants et adolescents. » […]

C’est l’occasion aussi de parler du cyber-harcèlement (France Inter)

« Le cyber-harcèlement touche ainsi particulièrement les plus jeunes, au lycée, au collège, voire dès l’école primaire. Le gouvernement évoquait ainsi fin 2017 un chiffre effrayant : un élève sur dix se déclarait harcelé, et un sur vingt l’est « sévèrement » ou « très sévèrement ». »

Le harcèlement scolaire via les réseaux sociaux « s’accentue, c’est de pire en pire »

« La psychologue Catherine Verdier a expliqué, jeudi sur France Info, que le « sexting », la diffusion de photos dénudées sur les réseaux sociaux, commence « à partir de la 6e« . »

On peut lire aujourd’hui de nombreux témoignages de victimes. Entre autres :

« J’ai arrêté de parler, d’étudier » : le chanteur Mika raconte comment il a été harcelé à l’école. « Le chanteur s’est confié dans le magazine « Suite Parentale » qui consacre un numéro au harcèlement scolaire, mardi 6 novembre, sur France 4. »

Harcèlement scolaire : Matthieu raconte sa scolarité de « souffre-douleur »

« Matthieu a été victime de harcèlement de la maternelle à la 4ème, et a tenté de se tuer trois fois. Pendant une grande partie de sa scolarité, Matthieu Mériot, 19 ans, a subi sans rien dire. Entre la maternelle et la fin du collège, le garçon a essuyé bousculades et intimidations sans oser en parler à ses parents.

Sur son compte Twitter [journal d’un harcèlement], suivi par plus de 3000 personnes, il effectue une veille sur l’actualité du harcèlement et souhaite sensibiliser le public sur le sujet. Il a publié en juin un livre, Un enfer scolaire (auto-édité, 3,50 euros), dans lequel il revient sur son parcours sous forme de témoignage. »

Cette vidéo d’un enfant de 7 ans a beaucoup ému les réseaux sociaux. « Un petit garçon de 7 ans, en larmes, raconte que chaque jour, à l’école, il est victime de harcèlement scolaire de la part d’un autre écolier.

« Je veux rejoindre le Bon Dieu pour toujours. Et lui, qu’il arrête de me taper », lance-t-il dans la vidéo vue plus de 900.000 fois et dont le tweet a été partagé près de 25.000 fois.

En moins d’une minute, le garçon, nommé Lucas par Le Parisien mais dont le prénom a été changé, raconte qu’il se fait « taper tout le temps » par un « petit garçon » de son école catholique privée du département de l’Aisne. Et entre deux sanglots, il dit vouloir mourir. »

Pour lutter contre le harcèlement, une initiative intéressante.

Contre le harcèlement à l’école, des élèves « ambassadeurs » font le guet

« Il lui était devenu « insupportable » d’aller en cours après des brimades au collège. « Pour éviter que d’autres subissent la même chose », Marine, 16 ans, est devenue « ambassadrice contre le harcèlement » dans son lycée de Clamart, où elle mène des actions de prévention. En mars dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, disait vouloir généraliser ce dispositif, lancé en 2015 et qui touche aujourd’hui environ un lycée sur deux et est encore embryonnaire au collège. Les « ambassadeurs » sont formés pour sensibiliser leurs camarades au harcèlement, et servir de relais avec l’équipe éducative en faisant remonter les cas les plus graves qu’ils suspectent ».

Des conseils d’une psychologue. « En ce 8 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, la psychologue Florence Millot, auteure du livre J’me laisse pas faire dans la cour de récré (éd. Horay, 2018), explique que les agressions verbales ne sont pas une fatalité. Elle livre quelques conseils très pratiques pour s’en relever. » »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 8 novembre 2018 réalisée par Géraldine Duboz

« Violences scolaires » [« Faut-il renforcer la présence policière à l’école ? » – Sanctions scolaires – « L’Éducation nationale est-elle responsable de la violence à l’école ? »]

« Le sujet reste dans l’actualité. Notamment hier on s’est beaucoup moqué dans les médias d’une formation des chefs d’établissement à la gestion de crise. Parce que l’on a mis en avant des images de proviseurs en treillis, une activité de deux heures dans une formation de trois jours.

Ce mardi, une quarantaine de chefs d’établissement du rectorat de Versailles a démarré un stage de gestion de crise dans un camp militaire.

On continue de parler de la présence policière dans les établissements scolaires. Police-professeurs : alliance contre la violence scolaire

« […] le gouvernement veut que les forces de l’ordre soient plus présentes pour endiguer les violences scolaires. Mais c’est encore loin de faire l’unanimité. »

Le sujet fait débat. : faut-il renforcer la présence policière à l’école ?

« Pour endiguer les violences scolaires, Emmanuel Macron s’est positionné en faveur d’une présence des forces de l’ordre dans les établissements. »

Sanctions scolaires : à propos de la réhabilitation des « lignes »

« Il est piquant de constater que le représentant de l’Éducation nationale Jean‑Michel Blanquer s’inscrit ainsi benoîtement dans une tradition de « pensums » qui perdure en toute méconnaissance de leur interdiction formelle. Renouvelée par la circulaire du 11 juillet 2000, cette proscription date initialement de l’arrêté du 5 juillet 1890. Celui-ci est très clair : « les punitions auront toujours un caractère moral et réparateur ; le piquet, les pensums (les “lignes”), les privations de récréation, la retenue de promenade sont formellement interdits ». » […]

L’Éducation nationale est-elle responsable de la violence à l’école ?

« La Tribune publie chaque jour des extraits issus de l’émission « 28 minutes », diffusée sur Arte. Aujourd’hui, l’Éducation nationale est-elle responsable de la violence à l’école ? »

Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer à Nîmes : « Notre école doit faire envie »

Mais on se demande “à qui” et “pour quoi” ? […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 8 novembre 2018 réalisée par Géraldine Duboz

« Inégalités » [Décrochage scolaire – « Échec scolaire inégalement réparti en France » – Education prioritaire]

« Interview de Nathalie Mons sur France Culture. « On laisse, en France, les enseignants seuls sur le front des difficultés scolaires. »

“A deux jours de la rentrée des classes, questions sur l’école, ses violences et ses inégalités avec Nathalie Mons, professeure de sociologie à l’université de Cergy-Pontoise et présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire (le Cnesco).”

Entretien avec Patrice Caro, professeur de géographie, à l’université de Caen. L’échec scolaire inégalement réparti en France

“Moins d’enseignants titulaires, des taux faibles de réussite aux examens, un chômage plus présent… Tout est lié, pointe une étude du Conseil national d’évaluation du système scolaire.”

L’Atlas des risques de décrochages

“Cet ouvrage cartographie les disparités territoriales des conditions de vie des jeunes. Les territoires susceptibles de favoriser la réussite scolaire et ceux qui les exposent au décrochage y sont représentés.“

Education prioritaire : quelques souvenirs personnels par Delahaye JP sur son blog

“A l’occasion d’un colloque organisé pour les 35 d’éducation prioritaire en 2016, j’ai livré quelques souvenirs personnels qui peuvent être utiles au moment où une mission ministérielle se penche à nouveau sur le sujet.” […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 6 novembre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

« Inégalités » [Inégalités scolaires en Île-de-France]

« Brighelli : « Inégalités scolaires en Ile-de-France : quand l’Education nationale découvre la lune »

“Le dernier rapport du CNESCO dresse un tableau accablant du système éducatif français en matière d’égalité scolaire. Pour Jean-Paul Brighelli, le rapport ne fait que mettre au jour des constats déjà anciens… et inquiétants.”

L’Etat dépense-t-il plus pour un lycéen du centre de Paris que pour un lycéen de banlieue ? Par Emma Donada

“Plusieurs études indiquent que les enseignants en banlieue parisienne sont plus jeunes et plus souvent contractuels qu’à Paris.” »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 2 novembre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

« Sécurité » [Les mesures du ministère de l’éducation nationale contre la violence à l’école]

« Plan sécurité dans les écoles : des conseils de discipline plus rapides par Marie-Estelle Pech

Le ministre “entend accélérer la tenue des conseils de discipline. « La décision d’exclusion d’un élève perturbateur tarde parfois à être prise en raison de certaines lourdeurs d’organisation, estime-t-on au ministère. Or un professeur agressé ne devrait pas avoir à attendre une sanction pendant des jours et à croiser l’élève. Et pour avoir du sens, la sanction doit être rapide. » Le nombre de personnes participant obligatoirement au conseil – quatorze – pourrait être revu à la baisse. Ainsi que les délais de tenue, aujourd’hui huit jours après l’envoi d’un recommandé. Le ministre entend par ailleurs imposer un registre numérique ou papier dans chaque établissement, où seront consignés tous les incidents, même minimes, avec le suivi donné.”

Les mesures Blanquer contre la violence à l’école par Denis Peiron

“Alors que les volets judiciaire et policier du plan gouvernemental contre les violences scolaires devraient être précisés d’ici à la mi-décembre, le ministre de l’éducation a détaillé, mercredi 31 octobre, des mesures plus ou moins nouvelles qui sont du ressort de l’école.” […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 2 novembre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

« Violences toujours » [Autorité à l’école – « Recours « de plus en plus massif » à  des Professeurs contractuels sans les qualifications requises » – Lutter contre les violences sexistes]

« La tyrannie de l’instant

Les « répliques » de la secousse du pistolet factice et du #PasdeVagues se font encore sentir. Mais prenons le temps de l’analyse avec Eirick Prairat. Dans une tribune au « Monde » [Edition abonnés], ce spécialiste des questions d’autorité en éducation analyse les facteurs qui ont contribué à l’ « érosion » de cette autorité. Un terme qu’il choisit car il « rend compte de l’évolution et de la transformation des rapports d’autorité dans le champ de l’éducation ».Et il propose trois lectures pour ce processus qui, dit-il, est au travail depuis plusieurs décennies déjà dans nos sociétés : « une lecture sociologique, dans laquelle ce processus tire son origine d’une méfiance à l’égard de l’institution scolaire, une lecture philosophique, qui met l’accent sur la difficulté à enseigner à l’heure où triomphe l’idée d’égalité, et une lecture que l’on peut qualifier d’anthropologique, qui souligne la tyrannie de l’instant et de l’immédiat dans nos sociétés. »

Facteur aggravant ?

Paul Devin, inspecteur de l’éducation nationale, secrétaire général du SNPI-FSU, déplore le recours « de plus en massif » à des contractuels qui n’ont pas les qualifications requises. » « Bien sûr, il y a toujours des contre-exemples, il y a fort heureusement des contractuels qui ont un sens inné de l’enseignement et qui parviennent à se mettre seuls au niveau, en travaillant avec acharnement. Mais ce n’est pas la majorité des situations.  » Précisons que la plupart des académies mettent en place un plan de formations des personnels contractuels, un public très demandeur avec lequel les stages sont de passionnants moments de réflexion.

Infaillibilité professorale

En réponse aux enseignants qui se plaignent de n’être pas écoutés, le ministre annonce que c’est la parole de l’adulte qui prévaudra désormais. « A partir du moment où un adulte a vécu un problème, s’il dit qu’il a été insulté, c’est qu’il a été insulté, il n’a pas de raison de dire autre chose que la réalité ». Désavouerait-il ainsi tout le patient travail de désamorçage des conflits mené dans les établissements, en particulier par les conseillers d’éducation (CPE) qui donnent à tous les protagonistes d’une situation – élèves, enseignants et autres adultes —le droit de dire leur version des faits, et partent de là pour gérer au mieux les situations ? Les acteurs de terrain auront sans doute la sagesse de considérer le postulat du ministre avec… discernement.

Formés à la médiation ?

Toujours au chapitre des violences, JM Blanquer, interrogé par Le Figaro (ou plutôt par Madame) manifeste sa volonté de lutter contre les violences sexistes qui toucheraient un élève sur 10 (et même sur 5, dit un sondage de Madame), et demande aux enseignants de ne laisser passer aucune manifestation de ce genre, dès la maternelle. « Il n’y a pas de « petit » harcèlement. Même en maternelle, on doit repérer le fait infime qui peut dégénérer. Même une petite moquerie au fond de la classe ! Si un professeur, un personnel de cantine ou un surveillant assiste à un comportement déplacé envers un enfant, il doit intervenir ». Intervenir grâce, ajoute-t-il, à des techniques de médiation auxquelles les professionnels de l’éducation sont formés. Ce qui est rassurant, surtout s’agissant de maternelles. […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 31 octobre 2018 de Florence Castincaud

« Benjamin Moignard : La sanction efficace est éducative »

« […] Que penser des plans de lutte contre la violence scolaire ? Est-on trop laxistes ? Quelles mesures sont efficaces ? Maître de conférences à l’Université Paris-Est et directeur de l’Observatoire Universitaire International Education et Prévention, Benjamin Moignard travaille depuis des années sur la violence scolaire.

Pour lui, le débat sur la violence scolaire est mal posé en France et traduit surtout le ressenti des enseignants qui ne sont pas reconnus dans leur expertise. […] »

Propos recueillis par François Jarraud, parus dans l’expresso du 27 octobre 2018

« Émoi » [Violences à l’école]

« Violences à l’école, l’émoi des enseignants

“Après l’agression d’une enseignante en fin de semaine à Créteil, de nombreux professeurs ont dénoncé, lundi 22 octobre sur Twitter, le faible soutien apporté par leur hiérarchie à des faits de violence.

Si le nombre d’incidents graves est stable, la permanence des violences scolaires interroge.”

Éducation. Des profs bien seuls face à la violence [L’intégralité de l’article est réservé aux abonnés]

“Quelles réponses apporter ? Depuis jeudi dernier, et la mise en ligne d’une vidéo montrant un élève du lycée Édouard-Branly de Créteil (Val-de-Marne) en train de braquer sa professeure en pleine classe avec une arme factice, le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires est reparti de plus belle. L’affaire a suscité l’indignation jusqu’au sommet de l’État. Mais également – fait nouveau – libéré la parole des enseignants qui, depuis deux jours, critiquent l’inaction et les réponses inadaptées de l’éducation nationale face aux violences verbales, et parfois physiques, qu’ils peuvent subir. Lancé ce week-end sur Twitter, le hashtag ironique #PasdeVague a rencontré un succès foudroyant. Agressions mal ou pas sanctionnées, faits minimisés… Plus de 20 000 messages y auraient été postés. Des dizaines de professeurs évoquent les brutalités, notamment orales, qu’ils doivent endurer et le manque de soutien de leur hiérarchie. « Il existe une forme d’omerta, explique même une principale adjointe d’un collège. Un chef d’établissement n’a rien à gagner à signaler les problèmes. »”

Éducation : la parole se libère après de multiples violences

“Depuis l’agression d’une professeure dans un établissement de Créteil (Val-de-Marne), des enseignants témoignent sur les réseaux sociaux avec un hashtag pour dénoncer les faits de violence auxquels ils sont confrontés. Cette agression semble provoquer une vague de libération de la parole.”

Violences à l’école : le témoignage choc d’une enseignante

“Ayant pris part au hashtag #PasDeVague dénonçant les violences à l’école, une enseignante a souhaité témoigner et réclamer le soutien des parents, des journalistes et des politiques.”

Violence scolaire : Il est temps d’écouter les profs

“On a eu peur pour cette professeure. Cet incident nous a tous choqué. La violence subie par l’enseignante de Créteil suscite une grande émotion. Parfaitement légitime, elle dépasse maintenant cet incident. Ce qui remonte avec une très grande force à travers la multiplication des témoignages d’enseignants sur les réseaux sociaux et dans la presse c’est le ras le bol des professeurs envers leur institution. Ils ne se sentent ni soutenus ni traités correctement. S’ils s’identifient si fort à l’enseignante de Créteil c’est qu’ils sont brutalisés par l’institution depuis des années. Il est temps d’écouter les profs.”

Violences scolaires : « Les enseignants considèrent souvent qu’ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie »

“Selon des enquêtes, moins de 1% des enseignants sont victimes de violences physiques. Les insultes, elles, restent fréquentes.”

Exclusif : Eric Debarbieux : Les enseignants se sentent méprisés

“Que faire après Créteil ? Alors que le pouvoir politique s’agite, dit vouloir « rétablir l’ordre », déscolariser les élèves auteurs de violences et interdire le portable dans les lycées, que nous disent les recherches ?

Expert reconnu internationalement, Eric Debarbieux, ancien délégué ministériel chargé de la prévention de la lutte contre les violences en milieu scolaire, pointe déjà l’inefficacité de l’interdiction des portables. Il rappelle ce qui a été fait. Il pointe aussi dans cet entretien accordé au Café pédagogique ce qui reste à faire.”

#PasDeVague : pourquoi les profs n’ont pas parlé des violences avant

Trois raisons évoquées : Parce qu’on leur a demandé de se taire, Parce que ça peut leur nuire, Parce qu’il y a une part d’autocensure »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 23 octobre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

Un autre article de Bernard Desclaux intitulé « Violence » paru dans la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 25 octobre 2018 recense d’autres articles parus dans la presse sur le climat/violence scolaire dans les établissements en général, et en particulier dans le 93, en répercussion à l’agression avec une arme factice d’une enseignante dans un lycée à Créteil, suite à cette agression, « la loi du silence » semble se briser notamment avec les publications des enseignants sur twitter avec le hastag #pasdevague.

ÉDUCATION ET NUMÉRIQUE (1er et 2nd degré)

« Bruno Devauchelle : Pavlov a-t-il encore de l’avenir dans l’enseignement ? »

« A voir les usages des exerciseurs et autres logiciels e-learning en formation continue mais aussi dans l’enseignement scolaire, on peut s’interroger pour savoir si nous n’assistons pas simplement à un renouveau de l’Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO) ?

Il est étonnant de constater que des logiciels anciens que l’on a pu connaître dans les années 1980 n’ont que très peu évolué quant à leurs fonctionnalités principales. Par contre les évolutions majeures sont celles permises par l’amélioration des performances des ordinateurs dans les domaines des images et du son. De plus la généralisation des interfaces graphiques et même des écrans tactiles a rendu ces produits plus accessibles, plus utilisables. Toutefois, sur le fond, ils n’ont que très peu évolué. Il suffit pour s’en convaincre d’examiner des produits comme Learning app ou d’autres outils de conception de « e-learning » pour comprendre que ce sont toujours les mêmes types d’exercices qui sont proposés. Alors que les possibilités naissantes de l’hypertexte et de l’intelligence artificielle de la fin des années 1980 semblaient ouvrir de nouvelles voies, on s’aperçoit que peu de choses ont changé. […] »

Chronique de Bruno Devauchelle parue dans l’expresso du 9 novembre 2018

« Bruno Devauchelle : Le numérique pour « guider » l’intention d’apprendre ? »

« Chaque enfant, chaque jeune est baigné dès son plus jeune âge dans un environnement complexe. Des études controversées tendent à mettre à jour des lignes de causalité entre ces environnements et la trajectoire personnelle, professionnelle et sociale en s’appuyant sur les parcours scolaires de ces élèves. Ainsi le nombre de mots entendus, la variété de vocabulaire utilisé, le recours à des écrans, etc.… sont souvent évoqués comme étant à la source de disparités dans la trajectoire, scolaire, en particulier.

Si la culture individuelle est ce que chacun construit en soi à partir de son environnement, on peut évoquer les travaux de Pierre Bourdieu qui tend à montrer une société qui enferme les individus dans une sorte de déterminisme, essentiellement social mais aussi culturel. L’idée d’un déterminisme social est beaucoup plus présente dans nos esprits qu’on ne le pense et dans des périodes de repli identitaire elle se renforce. La diffusion massive du numérique tend à modifier le cadre : au vu des taux d’équipements d’une part, et de la richesse et de la variété des moyens mis à disposition gratuitement de chacun d’autre part, on peut imaginer, à l’instar de ceux qui ont inventé Internet, que les choses vont changer et que le fameux capital culturel pourrait être bien davantage partagé, mettant à mal les déterminismes initiaux. Le problème est que les études (CNESCO, OCDE-PISA) tendent à montrer que peu de choses changent en France. […] »

Chronique de Bruno Devauchelle parue dans l’expresso du 27 octobre 2018

1er DEGRÉ

Mathématiques : « Rémi Brissiaud : Des repères de progressivité […] à l’opposé de ceux de 2015 »

« Le ministère vient de publier des repères annuels de progression pour les classes de l’école élémentaire. Dès le cycle 2, la progressivité adoptée est l’exact contraire de celle qui prévalait dans le programme 2015. Il existe en effet deux grands types de progression à ce niveau de la scolarité : soit les élèves apprennent d’emblée l’écriture des grands nombres en s’appuyant sur les régularités verbales et une file numérotée : quand j’entends « vingt » l’écriture commence par le chiffre « 2 », soit ils découvrent plus tardivement cette écriture mais de façon conceptuelle : quand j’entends « vingt », le nombre contient 2 dizaines et, donc, l’écriture commence par le chiffre « 2 ».

Le premier choix a prévalu entre 1986 et 2015 et il s’est accompagné d’un effondrement des performances en calcul des écoliers français. L’une des nouveautés majeures du programme 2015 était de renouer avec une approche progressive et conceptuelle de l’écriture des nombres. Il est important que les professeurs puissent continuer de le faire. Le choix pédagogique de progresser plus lentement mais de s’appuyer d’emblée sur la compréhension chez les élèves, ne peut pas être ôté aux professeurs des écoles. […] »

Article de Rémi Brissiaud paru dans l’expresso du 27 octobre 2018

« Evaluations [nationales de français CP/CE1] : Le décodage de Roland Goigoux »

« « Une faible considération pour le travail enseignant » et « un message catastrophique pour ceux de maternelle », c’est ce que Roland Goigoux lit dans les évaluations nationales de Cp et Ce1.

Dans un document il analyse pas à pas le contenu des évaluations qu’il éclaire de sa grande compétence sur l’apprentissage de la lecture et l’écriture. « On a confié la construction des  évaluations aux cognitivistes du Conseil scientifique de l’Education nationale qui ne connaissent pas l’école », écrit-il. Pour lui un test passé en tête à tête ne peut pas devenir valablement un test passé en classe. Il montre à partir de son étude Lire Ecrire que ce sont les habiletés de haut niveau, la compréhension, qui font la différence entre bons décodeurs et les autres. Or elles sont peu évaluées dans les tests à la différence du déchiffrage. Il explique comment les seuils ont été calculés a postériori « de manière à ne pas avoir trop d’élèves à besoins ». Pour lui ces tests apporteront une réponse inadéquate aux enseignants les invitant à faire « plus de phonologie pour compenser des difficultés phonologiques alors qu’il faudrait plus de phonographie, plus de décodage… alors qu’il faudrait plus d’encodage ». »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 23 octobre 2018

2nd DEGRÉ

« Réforme du lycée : « nous attendons que les paroles sur les langues anciennes se transforment en actes ! » »

« Qu’en est-il de la place des langues anciennes dans les nouveaux programmes du lycée ? François Martin, président de la CNARELA, nous répond. […] »

Article de Fériel Boudjelal paru le 9 novembre 2018 sur le site vousnousils : l’e-mag de l’éducation

Histoire : « Divers » [Ressources pour enseigner la Première Guerre mondiale au lycée]

« Quelles images pour enseigner la Première Guerre mondiale ?

« Si les jeunes passent près de 3,2h par jour sur leur smartphone et sont enclins à y faire défiler nombre d’images sans les analyser, les cours d’histoire permettent d’aller à rebours de cette pratique. Limités à quelques-uns par cours, les documents utilisés n’ont pas une simple visée illustrative mais servent de supports pour saisir les enjeux d’une époque.

À la différence de périodes plus lointaines, la Première Guerre mondiale nous offre un nombre important de photographies, tableaux, films, cartes postales et autres… ce qui nous permet d’autant plus de varier l’iconographie des cours. Voici quelques exemples de ces ressources utiles pour aborder cet enseignement au lycée. » […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 8 novembre 2018 réalisée par Géraldine Duboz

Histoire/Géographie : « Le travail personnel de l’élève » (collège)

« Comment articuler travail personnel de l’élève et travail en classe ?

Pour le collège et en histoire-géo, l’académie de Créteil publie trois séquences pédagogiques [sur le site académique Histoire-Géographie] qui décrivent différentes modalités possibles de travail personnel de l’élève.  » Dans chaque temps de la séance, l’idée est de souligner un moment où l’élève s’implique, s’engage et mobilise ses savoirs et savoir-faire pour les consolider, les approfondir ou s’en approprier de nouveaux. Les verbes d’action utilisés le mettent en lumière : réagir, questionner, transférer, produire, lire, mémoriser, écouter, questionner, s’entraîner, créer… » »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 8 novembre 2018

Réforme du lycée : « EPS au lycée : Des programmes qui opposent le terrain à l’institutionnel ? »

« Il y a des points intéressants dans le programme d’EPS du lycée qui vient d’être publié par le Conseil supérieur des programmes. Ils peuvent faire évoluer la façon d’enseigner l’EPS au lycée. Mais que de longueurs, quelle terminologie ! L’enjeu est-il de passer de APSA à PPSA ? de champ d’apprentissage (au collège) à « expérience corporelle » ?

Il y a aussi des nouveautés, par exemple la notion de forme de pratique scolaire, la possibilité d’une performance auto-référencée, ou encore l’enjeu des activités artistiques. Mais la méthode pourrait avoir l’effet inverse des résultats escomptés… […] »

Article d’Antoine Maurice et Benoît Montégut paru dans l’expresso du 8 novembre 2018

« Maths : Des parcours de formation en ligne »

« « Pour enseigner les mathématiques à John, il faut connaître les mathématiques, et il faut connaître John. » (Morris Kline) Sur Maths et tiques, Yvan Monka ouvre son espace formation sur cette citation. Il met en ligne les parcours de formation qu’il utilise dans l’académie de Strasbourg.

Sept parcours sont proposés. Un « parcours débutant » permet de mieux se préparer à devenir professeur avec notamment des conseils pour gérer la classe et faire face aux premiers cours. Les parcours « problèmes ouverts », « travail de groupe », « usages du numérique au collège » et au lycée, sont aussi à découvrir et à déguster. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 6 novembre 2018

« Maths : 500 capsules vidéo » (Lycée)

« Nicolas Halpern-Herla et Stéphane Chènevière, deux professeurs agrégés de maths, mettent en ligne près de 500 capsules vidéos traitant le programme de première et terminale S. « Ne pas dépasser la dose prescrite. Posologie: 1 fois/jour la semaine avant le contrôle. L’efficacité du traitement dépend d’une prise régulière. » »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 6 novembre 2018

Réforme du lycée : « SVT : Des programme de lycée plus difficiles ? »

« Les projets de programme de SVT du lycée publiés par le CSP annoncent de nombreuses modifications dans l’enseignement de la discipline. Les réactions des enseignants du lycée se multiplient et tous attendent le nombre précis d’heures accordées aux travaux pratiques. « Les activités expérimentales occupent une place centrale en SVT », peut-on lire en préambule des projets du CSP. La partie sexualité en 2nde subit plusieurs modifications par rapport à la première version fuitée en octobre. En spécialité, des notions alors étudiées en terminale basculent en 1ère. On y retrouve même la catalyse enzymatique étudiée avant la réforme de 2011. A noter que les lycéens ne feront plus de neurologie en 1ère mais bûcheront plutôt sur les « écosystèmes et services environnementaux ». […] »

Article de Julien Cabioch  paru dans l’expresso du 6 novembre 2018

« Lettres : La vie secrète des classes grammaticales »

« Au collège Pablo Picasso à Montesson, les 6èmes d’Aurélie de Mattéis ont réalisé un livre numérique dans lequel différentes classes grammaticales racontent leur vie. De la grammaire autrement, c’est-à-dire par la créativité ? « L’objectif, explique l’enseignante, était d’aider les élèves à retenir les classes grammaticales et à comprendre les liens qui les unissent. » Etapes de travail : réalisation collective d’une carte mentale pour récapituler les classes de mots,  écriture en binômes d’un court récit, si possible loufoque, pour en expliquer le fonctionnement, amélioration des textes en Accompagnement Personnalisé, publication sous forme d’ebook pour valoriser le travail des élèves. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 5 novembre 2018

Lettres : « Et si on variait les supports de l’écriture ? »

« A Orthez, au collège Daniel Argote, Marie Soulié propose [sur le site Usages des tablettes en Lettres] un dispositif de travail qui amène les élèves à utiliser des supports variés. L’écoute d’un enregistrement en ligne du petit Nicolas les conduit à se faire les porteplumes du personnage pour composer à sa place des poèmes d’amour. Les différentes strophes sont composées de manière collaborative avec l’aide d’une application dictionnaire de rimes. Au final, les élèves inscrivent leurs créations dans l’espace et le temps en les transcrivant avec des feutres-craies sur les vitres de la classe. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 5 novembre 2018

Lettres : « Aider les élèves à s’approprier un corpus de textes »

« Un corpus de textes choisis par l’enseignant est-il condamné à rester le corpus de l’enseignant ? Comment aider les élèves à se l’approprier vraiment ?

Éric Billottet, professeur de français au collège Jules Verne de Portet-sur-Garonne, explique en ligne la démarche originale qu’il a mise en place en 4ème autour d’un groupement de textes sur la dystopie. Le corpus est soumis aux élèves sans appareillage critique pour devenir une énigme à élucider. Les élèves sont amenés à en saisir la cohérence et à formuler une problématique. Ils doivent produire en groupes une affiche visant à appareiller chaque texte du corpus pour en faciliter la compréhension. Une ultime phase de mutualisation permet de partager les expertises ainsi peu à peu construites. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 5 novembre 2018

Réforme du lycée : « Viviane Youx : Programmes de français, encore un effort ? »

« Le nouveau projet de programme de français au lycée est-il à la hauteur des attentes ? Le programme de l’enseignement de spécialité « Humanités, littérature, philosophie » est-il à la mesure des lycéen.nes du 21ème siècle ? Viviane Youx préside l’Association Française pour l’Enseignement du Français (AFEF), l’association historique des enseignant.es de français qui depuis plus de 50 ans aide à repenser et revitaliser la didactique de la discipline. Elle livre ici ses réflexions sur les projets officiellement parus : satisfactions, regrets, inquiétudes et suggestions. Programmes de français, encore un effort si vous voulez être au niveau des enjeux ? […] »

Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut paru dans l’expresso du 5 novembre 2018

Réforme du lycée : « Nouveaux programmes de français au lycée : Réalistes ? »

« Comment vont ils faire ? Les projets de programme de français du lycée et le programme de l’enseignement de spécialité « Humanités, littérature et philosophie » sont parus. Par rapport à la première version, dévoilée par le Café pédagogique le 9 octobre, le texte a été sérieusement amélioré. Mais quel empilement de finalités, d’objets d’étude, d’œuvres à lire, de modalités de travail, d’évaluation et parfois même de matières !

Et si, faute de choix clairs, les experts avaient additionné leurs préférences en prenant le risque de programmes qui semblent au final infaisables ? […] »

Article de Jean-Michel Le Baut paru dans l’expresso du 5 novembre 2018

Collège : « Journée du droit : un avocat […] pour parler réseaux sociaux »

« Pour la première Journée du droit, des avocats sont venus échanger avec des élèves de 5e autour des réseaux sociaux. Reportage au collège Chaptal de Paris. […] »

Article d’Elsa Doladille paru le 23 octobre 2018 sur le site vousnousils : l’e-mag de l’éducation

Réforme du lycée : « Régis Kéréneur : Les nouveaux programmes de maths sont-ils réalisables ? »

« Que penser des nouveaux programmes de mathématiques ? Avec l’arrivée de la fonction exponentielle en 1ère, des valeurs absolues en 2nde et un pan entier dédié à l’algorithme et la programmation, les nouveaux programmes de maths sont plus exigeants que les précédents.  Régis Kéréneur, enseignant de mathématiques au lycée Eugène Freyssinet à Saint-Brieuc (22) livre son premier regard sur ces nouvelles exigences demandées aux lycéens. Comment les enseignants seront-ils formés au langage Python ? Comment les anciens élèves de 3ème assimileront les raisonnements abstraits exigés ? Quelle part raisonnable accorder à l’histoire des maths ? Les questions soulevées sont nombreuses […] »

Entretien par Julien Cabioch, paru dans l’expresso du 23 octobre 2018

Collège : « Stages de 3ème : une plateforme réservée aux jeunes scolarisés en REP+ mise en ligne »

« Disponible depuis le 18 octobre 2018, la plateforme monstagedetroisieme.fr a été ouverte pour aider les élèves scolarisés en REP+ à trouver un stage. […] »

Article de Mehdi Bautier paru le 22 octobre 2018 sur le site vousnousils : l’e-mag de l’éducation

RADIO, TV, VIDÉOS…

« Ressources » [Podcast : « Les enfants face au numérique »]

« Sur France Inter, Les enfants face au numérique

“La rencontre entre le numérique et nos cerveaux est encore récente. Quelles sont les conséquences ? Comment favoriser un usage conscient et réfléchi chez les plus jeunes ?” […] »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 6 novembre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

« Rire et réfléchir » [Enseignant – Émotions]

« Anne Roumanoff : « Pour être prof, il faut avoir le mental d’un membre du GIGN mais sans le gilet pare-balles »

Un rappel par Christophe Chartreux d’une émission-interview d’il y a quelques jours

Quand les émotions prennent le pas sur la raison… (Vidéo) »

In la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 23 octobre 2018 réalisée par Bernard Desclaux

COLLOQUES, SÉMINAIRES, EXPOSITIONS, MOOC…

« U[niversité] D’A[utomne du SNUipp-FSU] : Pascale Garnier : l’école maternelle à la croisée des chemins »

« Seule annonce des Assises de l’école maternelle : l’instruction obligatoire à trois ans. Si dans un premier temps cette annonce a pu satisfaire les défenseurs de l’école, elle s’avère en fait annonciatrice d’une remise en cause en profondeur de l’école maternelle et de ses missions. Intervenant à l’Université d’automne du Snuipp, Pascale Garnier, sociologue, professeure en sciences de l’éducation, coordonnatrice du groupe d’experts pour le projet de programme de maternelle de 2015, introduit son propos en resituant l’école maternelle dans son contexte national, avec le retour des évaluations standardisées, et européen avec une orientation libérale qui ne peut qu’inquiéter les professionnels engagés dans l’école du tous capables. […] »

Article de Litizia Martin paru dans l’expresso du 7 novembre 2018

« U[niversité] D’A[utomne du SNUipp-FSU]: Denis Paget : Le temps d’apprendre à vivre »

« Denis Paget dresse, devant 400 enseignants réunis lors de l’Université d’automne du Snuipp, le tableau d’une l’école que l’état de la société transforme.  Les programmes 2015, à la rédaction desquels il a participé en tant que membre du Conseil supérieur des programmes (CSP), tentaient de prendre ces évolutions en compte. Il décrit le retour de balancier imprimé par Jean Michel Blanquer, avec des contenus d’un autre temps qui parlent aux élèves privilégiés, loins du réel. Les enseignants, ballotés, se voient imposer des pratiques par une inflation de prescriptions.  L’exercice du métier en est grandement perturbé. Le conférencier, fort notamment de son expérience au CSP, donne tout au long de son propos des pistes à même de rendre les enseignants plus acteurs de leur métier, et à prendre conscience qu’ensemble ils sont une force qu’aucun ministre ne peut ignorer […]. »

Article de Pierre Marie Gérarni paru dans l’expresso du 27 octobre 2018

« U[niversité] D’A[utomne du SNUipp-FSU] : Sylvie Plane : Apprendre à comprendre : Un défi en 2015, un recul en 2018 »

« Sylvie Plane, professeure émérite en sciences du langage à Sorbonne Université, a été Vice-Présidente du Conseil Supérieur des Programmes lors de l’élaboration des programmes de 2015, avant d’en être démissionnée en janvier 2018. Lors de la 18e Université d’Automne du SNUipp-FSU, elle explore l’évolution de la place accordée à la compréhension de la langue écrite et orale, dans les programmes 2008 et 2015 et dans les textes officiels qui révisent ceux-ci en 2018. Rappelant le consensus sur l’importance de la compréhension dans les programmes, elle pointe les actuels renoncements de textes ministériels qui s’en remettent à un lien incident entre une maîtrise première du code et une compréhension périphérique induite. Pourtant, l’objectif de la réussite de tous les élèves invite à toujours les combiner et à prendre appui sur des apprentissages explicites de la langue orale et du lexique, à condition de ne pas le réduire à des listes de mots. […] »

Article de Jeanne Julien paru dans l’expresso du 23 octobre 2018

« U[niversité] D’A[utomne du SNUipp-FSU]: Remi Brissiaud : Comptage-numérotage : un apprentissage du calcul impossible »

« Salle comble pour l’intervention de Rémi Brissiaud à l’université d’automne du SNUipp le 20 octobre. 400 enseignants réunis pour entendre le chercheur associé au laboratoire Paragraphe de l’université Paris 8 et membre du Conseil scientifique de l’AGEEM. L’occasion pour cet ancien maître de conférence en psychologie cognitive  d’expliquer en quoi les choix du ministre de l’éducation concernant le calcul et la résolution de problèmes doivent inquiéter la profession […] »

Article de Litizia Martin paru dans l’expresso du 23 octobre 2018

RAPPORTS, ETUDES, THÈSES, REVUE…

« Géo : Les Story maps à l’école »

« « Cet article est destiné à fournir des pistes pédagogiques pour analyser, concevoir et mettre en oeuvre des story maps en essayant d’en dégager le potentiel innovant sans pour autant en sous-estimer les limites. Il est l’œuvre d’un travail collectif et s’inscrit dans le cadre d’une réflexion commune à poursuivre. » Cyrille Chopin, Jean-Christophe Fichet, Sylvain Genevois, Mathieu Merlet et Cédric Ridel présentent e détail ce que sont les story maps, comment en réaliser  et ce qu’on peut en faire en classe. De nombreux exemples sont donnés. Une contribution très pertinente pour l’enseignement de la géographie que nous vous invitons à découvrir.  » Il convient de rappeler que la story map ne constitue pas une panacée en soi, mais plutôt un support de scénarisation pédagogique permettant d’exploiter la richesse des cartes en lien avec d’autres documents. De fait, il faut concentrer la réflexion sur l’enrichissement que constitue (on non) la surcouche narrative en tant que nouvel ensemble de données méta – ou para-carte et ne pas se contenter de la seule satisfaction de voir les élèves produire un support numérique. » »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 9 novembre 2018

Ecole élémentaire : « Moral des directeurs d’école : nouvelle étude publiée aujourd’hui »

« Georges Fotinos, ancien inspecteur de l’Education nationale, publie avec José-Mario Horenstein, médecin psychiatre, une étude sur le moral des directeurs d’école. Présentation. […] »

Article de Fériel Boudjelal paru le 6 novembre 2018 sur le site vousnousils : l’e-mag de l’éducation

« Lancement du portail HAL de l’INSHEA »

« L’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA) s’engage en faveur du libre accès et lance son portail d’archives ouvertes HAL (Hyper article en ligne) […]. En savoir plus sur la mission de diffusion et de valorisation de la recherche à l’INSHEA. […] »

In La lettre de l’INS HEA n°42, parue le 23 octobre 2018

SITES A CONSULTER, APPLIS A TESTER

« Histoire : Gérard Noiriel ouvre son blog »

« « Le travail d’un intellectuel spécifique est « de dégager les systèmes de pensée qui nous sont devenus maintenant familiers, qui nous paraissent évidents et qui font corps avec nos perceptions, nos attitudes, nos comportements. Ensuite, il faut travailler avec des praticiens, non seulement pour modifier les institutions et les pratiques, mais pour réélaborer les formes de pensée ».

C’est ce genre d’objectif que j’essaierai d’atteindre dans ce blog en m’efforçant de « reproblématiser » des questions brûlantes de notre actualité », explique Gérard Noiriel qui ouvre un blog.

« Cette posture civique a de fortes implications dans la façon d’appréhender le débat public… Dans une telle perspective, les désaccords relèvent de la controverse, mais pas de la polémique ». La première contribution pose une bonne question : sommes-nous dans les années 30 ? »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 9 novembre 2018

« Orientation : L’Onisep ouvre un site pour les secondes [2nde] »

« Ce site, développé par l’Onisep, en lien avec le ministère, a pour objectif de fournir des repères et des ressources d’information aux élèves de 2de.

Il propose 5 étapes « à la carte » dont chacun se saisira dans l’ordre qui lui convient. Au final, ce site doit permettre aux élèves d’appréhender la réforme du bac 2021, de se familiariser avec le monde professionnel, d’avoir une idée plus précise des formations post-bac et de leurs débouchés et de s’engager dans la formalisation de leur projet d‘orientation pour l’entrée en 1re et après.

Il propose une découverte de l’orientation en 5 étapes. Les 3 premières relèvent de l’information : la découverte du nouveau lycée, les métiers et secteurs d’activité (notamment en s’appuyant sur les tchats Onisep), la découverte du supérieur. Une quatrième étape invite les jeunes lycéens à construire leurs choix : cette étape conduit les élèves à prendre en compte leurs centres d’intérêt, leurs compétences et à identifier leurs points forts et leurs points faibles.

Les quiz « Des métiers selon mes goûts » et « Quelles études après le bac » sont conçus pour les aider à formaliser leurs aspirations et leur donner des pistes sur ce qui leur correspond le mieux. Enfin les élèves sont invités à s’impliquer dans leur orientation : cette étape leur suggère plusieurs activités. S’engager dans un projet collectif ou monter un projet leur permet de mobiliser des compétences qui sont à prendre en compte dans l’élaboration d’un projet d’avenir. Ils sont également incités à faire un stage en entreprise, à participer à des concours pédagogiques et à se rendre sur les salons pour découvrir les formations, les métiers et le monde professionnel. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 8 novembre 2018

« Anglais : Se former à l’enseignement »

« Documents de référence, séquences types, Storytelling, chants, outils numériques : Barbara Richard propose dans un padlet ses documents de référence pour la formation du Meef 1er degré. Des idées à trouver aussi pour le second. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 8 novembre 2018

« Maternelle : Les coins jeux de C Lemoine »

« « A l’école, on n’est pas là pour jouer, on est là pour travailler !… » Cette vision de l’école hante parfois les enseignants et inspecteurs.  Elle rend les coins jeux presque honteux.  Un « bon » professeur fait travailler sa classe sur une activité qu’il a pensée, programmée avant et après une autre. C’est ce qu’on imagine souvent de ce métier.  Pourtant… À l’école on est là pour apprendre. Et les coins jeux constituent un espace d’apprentissages social, langagier, mathématique, moteur… même s’ils échappent à l’enseignant ». Pourtant, rappelle C Lemoine, les instructions de 2015 donnent sa place au jeu.

Sur son blog [Matern’ailes : pratiques et ressources de cycle en maternelle] elle montre comment mettre en œuvre ces coins jeux. Elle montre aussi quels jeux encourager : jeux symboliques comme la cuisine, coin briques, jeux sérieux etc. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 7 novembre 2018

Ecole élémentaire : « CM1 CM2 : Des ceintures d’écrivain »

« « Voilà presque 2 ans que j’ai démarré les ceintures d’écrivain dans ma classe de CM1-CM2. Je cherchais à différencier les consignes de rédaction, selon les élèves, tout en gardant, autant que possible, des projets communs. J’ai donc créé des petits « projets » qui me permettent de partir d’une situation commune pour donner à chaque groupe d’élève, en fonction de sa ceinture, des contraintes ou consignes différentes.

En deux ans, j’ai ajusté les consignes, peaufiné le fonctionnement, et, maintenant que ça tourne et que j’ai une bonne liste de projets dans ma besace, je peux les partager ici. » Charivari partage [sur son site Charivari à l’école : partage de ressources pour enseigner] avec nous ses ceintures d’écrivain à l’école. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 7 novembre 2018

« L’orientation en jouant à « Cursus Lab » »

« L’Onisep propose « Cursus Lab« , un nouveau jeu éducatif pour accompagner la découverte des formations, des métiers, du monde économique et professionnel. Créé par des enseignants et des élèves de 3e découverte professionnelle du collège Romain Blache de Saint-Cyr-sur-Mer (Var), « Cursus Lab » a été développé par l’Onisep. Il est conçu pour une utilisation au collège, en lycée ou en famille. Ce jeu connecté se présente sous la forme d’un plateau et de cartes interactives. Son objectif consiste à rejoindre la vie active après avoir répondu aux questions et relevé les défis placés sur le parcours du plateau de jeu, parsemé de devinettes, mimes, dessins, rébus et charades. Les cartes du jeu comportent des QR codes qui permettent d’accéder à des informations complémentaires via des vidéos Onisep sur les métiers et les formations. Il comprend également une interface dynamique avec certaines informations traitées en réalité augmentée 3D. »

Article de François Jarraud paru dans l’expresso du 27 octobre 2018

La Classe maternelle propose chaque mois un « site à la loupe ». Celui de novembre est consacré à :

« Archiclasse » [propose de vous accompagner dans la définition de l’école de demain]

« [Le site Archiclasse lancé par le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec la Cité du Design]accompagne les établissements et les collectivités territoriales qui souhaitent mener un projet de transformation des espaces scolaires, en intégrant notamment (mais pas que) des outils numériques. »

La Classe  propose chaque mois un « site à la loupe ». Celui de novembre est consacré à :

Sciences : « Fondation La main à la pâte » (école primaire/collège)

« La main à la pâte a été lancée en 1995 par le scientifique Georges Charpak. Son objectif est de stimuler l’esprit scientifique [et d’accompagner l’enseignement des sciences à l’école et au collège] en respectant 10 principes scientifiques : l’observation, la formulation d’hypothèses, l’autonomie des élèves, l’utilisation d’un cahier d’expériences, etc. […] »